En remplaçant sa vieillissante Playbar, Sonos a clairement misé sur le haut de gamme. Avec l’Arc, le constructeur de Santa Barbara propose un modèle à 900 euros certes, mais désormais compatible Dolby Atmos. La marque passe également à la vitesse supérieure en matière d’encombrement avec un produit imposant, de 1,14 mètre de large. Mais sa hauteur reste suffisamment contenue (8,7 cm) pour ne pas cacher le bas de l’image sur la plupart des téléviseurs. Les plus maniaques pourront, quant à eux, la fixer à un mur, juste en dessous de leur écran.
Esthétiquement, l’Arc est une réussite de minimalisme. La barre est habillée d’une simple grille -comportant 76 000 trous pour être très précis-, conçue autant pour laisser passer au mieux les ondes sonores que le signal Wi-Fi. À l’arrière, le minimalisme est lui aussi de mise, avec simplement une prise d’alimentation électrique, un port Ethernet et une prise HDMI eARC.
Le signal Dolby Atmos uniquement via la prise HDMI eARC
Cette dernière est d’ailleurs indispensable sur votre téléviseur pour pouvoir profiter d’un signal Dolby Atmos. Nous avons tenté de connecter l’Arc sur le port optique d’un téléviseur (avec l’adaptateur HDMI fourni), mais cela ne permet d’obtenir au mieux que du Dolby Surround. Mieux vaut être prévenu avant d’acheter cette barre de son : il faut clairement disposer d’une télévision très récente avec une prise HDMI eARC. Un choix radical de la part de Sonos.
Cela a au moins le mérite de simplifier l’installation (deux prises à brancher) et la configuration. Comme d’habitude avec la marque, elle se déroule via l’application Sonos – plus précisément la version S2 qui gère désormais les modèles d’enceintes les plus récents. Ceux qui disposent d’un smartphone iOS pourront également configurer le calibrage Trueplay qui adapte l’égalisation de la barre de son à l’acoustique de la pièce. Dommage que le constructeur n’ait pas décidé d’intégrer un micro dédié à un étalonnage automatique, comme il l’a fait pour la première fois sur sa Move.
Un microphone est toutefois embarqué dans l’Arc, mais il sert à commander les assistants vocaux. On choisira entre Alexa et l’Assistant Google, mais attention, on ne pourra pas interpeller l’un ou l’autre à la volée. Lorsque votre choix est fait, il ne sera modifiable qu’en reconfigurant le nouvel assistant depuis l’application Sonos. Bien entendu, comme tous les appareils Sonos, l’Arc est compatible avec des dizaines de services de streaming, mais aussi avec le système de diffusion sans fil d’Apple, AirPlay 2.
Onze haut-parleurs pour s’en mettre plein les oreilles
Dans les entrailles de l’appareil, Sonos n’a pas lésiné sur les haut-parleurs qui sont au nombre de onze (avec autant d’amplificateurs de classe D dédiés) et composent ainsi sept voies. La centrale est prise en charge par un tweeter et deux woofers elliptiques. Les voies de gauche et droite intègrent, elles aussi, un woofer, mais le tweeter est orienté vers l’extérieur. Un canal surround est disposé de chaque côté de la barre de son, assuré par un woofer placé à 90°. Enfin, les deux voies d’élévation, nécessaires au Dolby Atmos, sont de leur côté assurées par les mêmes woofers elliptiques à large bande.
Tout cet attirail fournit à l’usage un résultat assez satisfaisant. Les voix sont tout d’abord réalistes et très intelligibles, même lorsque les autres sons se montrent très présents (qu’il s’agisse de musique ou d’explosion dans un film d’action). Ensuite, les basses sont globalement très bien rendues, même sans caisson dédié. Évidemment, la barre de son seule a ses limites, mais il faut reconnaître que Sonos livre ici une expérience convaincante.
Pas de miracle sur le Dolby Atmos, mais une virtualisation efficace
Quant à la spatialisation du surround et du Dolby Atmos par virtualisation… elle ne fait pas de miracles, à l’instar des autres barres de son équivalentes du marché. Contrairement à une réelle expérience cinéma, vous n’entendrez pas les effets vous passer au-dessus de la tête, mais il est difficile d’en vouloir au constructeur sur ce point, tant cette velléité semble inatteignable sans haut-parleurs dédiés. Toutefois, la restitution face au téléspectateur se montre convaincante. L’espace sonore est ample, aussi bien en largeur – la taille de la barre y contribue – qu’en hauteur. On « visualise » parfaitement bien les sons navigant au-dessus du téléviseur. Cela crée un rendu qui reste tout de même très immersif.
Enfin, la puissance de cette barre de son s’avère assez impressionnante, elle conviendra sans aucun problème aux grandes pièces, même les plus vastes. Cela est valable également en utilisation musicale où elle remplira efficacement les grands volumes. Mais dans cette utilisation-là, elle reste malgré tout beaucoup moins efficace qu’en usage home cinéma pour lequel elle a été clairement conçue. On lui préférera, en utilisation musicale, le rendu plus équilibrée d’une Play:5, par exemple, si l’on veut comparer à un autre produit de la gamme du constructeur.
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